Nos trois églises

Saint Luc
4bis, place Saint Luc
04 78 25 39 01
Eglise Ste Foy 4 3 reduit
Sainte Foy
13, place Xavier Ricard
04 78 59 30 71
Sainte Thérèse
105, rue Ct Charcot
04 72 16 05 27
 

Introduction :

Bonsoir à tous. Je veux vous dire combien la frontière entre la vérité que nous pouvons désirer au fond de nous, et l’hypocrisie ou la fausseté que nous pouvons donner à voir, est souvent bien mince. J’ai envoyé cet après-midi un mail à « La Parole Libérée » pour leur dire que je leur demandais pardon de ne pas les avoir officiellement invités ce soir, à cette messe. Ils sont les victimes. Ils ont eu le courage de rompre le silence. Je n’ai cessé de saluer leur action, et pourtant, il m’était comme impossible de les accueillir dans ce lieu qui a été pour eux un lieu d’agression, de trahison, couvert ensuite par le silence, de cardinaux, d’évêques, de prêtres, de catholiques. Je leur renouvelle devant vous ma demande de pardon. S’ils sont présents ce soir, je les en remercie. Ce sont, eux, hommes et femmes, alors enfants, qui sont au cœur de notre veillée, de notre prière. J’ai dit à quel point je ne voulais pas rajouter, ce soir, de condescendance spirituelle à ce qu’ils  supportent, à ce qu’ils vivent. Je ne viens pas, « charitablement », ce soir, prier – pour - eux. Je désire qu’ils soient au cœur de chacun, avec leur souffrance, leur combat pour la vérité. Et m’engager désormais, avec vous, paroissiens, dans ce chemin qui est un combat.

Je ne viens pas, ce soir, faire une opération de « com. » pour redorer le blason d’une institution. Il y a cependant des journalistes parmi nous ce soir. Cette célébration est publique. Je les salue et les remercie de leur présence discrète, notamment pour les photographes.

Je viens pour demander pardon, en mon nom, en votre nom à tous, paroissiens, au nom de mon Église qui n’a pas écouté et qui a tant de mal à écouter, qui a recouvert d’un silence coupable ces crimes et qui a tant de mal à sortir de ce silence, qui a laissé les victimes à leur solitude alors qu’elle veut proclamer l’Évangile du Christ qui n’a cessé de s’identifier à la victime innocente. Demander pardon aux victimes. Et pour nous, ici, à St Luc, tout spécialement à toutes celles de B. Preynat.

Mais avant de demander pardon, il faut écouter. Ce que mon Église a bien du mal à faire. Ce que j’ai du mal à faire dans tout ce que cela implique, comme me l’a encore montré la préparation de cette célébration. Alors nous allons commencer par écouter. Trois témoignages. Un témoignage ne se commente pas. Il s’écoute, il se reçoit, il s’accueille.

Les victimes sont des personnes bien concrètes, dont la vie a été fracturée, salie, violée. Quiconque a commencé à écouter sait ce que cela veut dire. 70 victimes de Bernard Preynat, déclarées à ce jour. Et tous ceux qui ne pourront pas parler ! Je désirais placer 70 cierges au pied de la Croix, mais ce geste est inapproprié, incompréhensible au regard des horreurs que ces enfants ont subi. Nous écoutons les témoignages avec un temps de silence entre chacun.

Homélie : messe du 7 novembre 2016

Il y a d’abord la violence du crime sexuel. Celui qui n’arrive pas à se dire avec les mots réels. Sur des enfants qui plus est ! Celui que nous entourons de mots plus doux comme : « abuser », « sévices », « violences ». J’ai été obligé de dire à telle personne, s’indignant des attaques contre l’Église : « si c’était votre enfant, 8 ans, 9 ans, 10 ans, qu’un prêtre avait violé, qu’il l’avait obligé à le masturber, comment réagiriez-vous aujourd’hui ? Ne seriez-vous pas indignée ? Révoltée ? » Devant un enfant roué de coups, on porte plainte. Pourquoi devant l’agression sexuelle, tant d’atermoiements, d’hésitations ? Qu’il est donc difficile, tant qu’on n’est pas atteint dans sa propre chair de s’indigner, de partager la révolte ? Une victime m’écrivait : « J’espère sincèrement que les personnes présentes sentiront la peur de ces enfants, leur tremblement, leurs appels à l’aide étouffés dans la splendeur des mondanités de la colline. » Saurons-nous porter cela ? L’accueillir ? Ne pas passer à côté en détournant la tête, le cœur ?

Il y a ensuite le réflexe de protéger l’institution, en mettant un couvercle de silence. Et plus grave encore. Celles et ceux qui ont osé la parole, qui ont osé briser le silence, ont eu à subir les calomnies, les invectives, les pires soupçons. Deuxième calvaire après le premier. Une victime m’écrivait : « Nous avons été traités de Cagoulards, de collaborateurs, votre évêque ou son avocat a osé le parallèle de notre association avec Daesh. De fausses informations et des calomnies ont été mises en place par le diocèse et pas des confrères pour nous calomnier. » C’est très dur à entendre. L’entendrons-nous ? Sans nous en protéger ? Entendrai-je ce soir, comme prêtre lorsqu’on me dit : « La très grande majorité des prêtres a préféré rester solidaire du système en acquiesçant toutes les paroles de votre évêque et de son directeur de cabinet. » Mais il y aussi les catholiques qui savaient et qui n’ont rien dit. A une personne à qui l’on demandait pourquoi elle avait mis sa fille chez les scouts de Preynat alors qu’elle savait, répondant « il ne touchait que les petits garçons. » Que de souffrances incroyables et si dures à dire !

Cette victime m’écrit aussi : « De nombreux prêtres (très peu, trop peu !), nous ont contactés pour adhérer à notre association,  pour nous voir, nous encourager. » De nombreux catholiques l’ont aussi fait. Pleinement solidaires. Des parents de victimes qui continuent à garder foi en Jésus, celui qui a placé l’enfant au milieu de ses disciples en leur disant, « celui qui ne leur ressemblera pas, n’entrera pas dans le Royaume de Dieu. »

Après un instant de silence, j’ai voulu qu’il y ait ce que nous appelons le rite de la « renonciation au mal » lors de la célébration d’un baptême. C’est un rite ; mais par ces mots, durant cette célébration, je veux m’engager, et je le crois, de nombreux catholiques avec moi, à non seulement ne jamais être complice du mal commis contre les enfants, mais à être désormais activement auprès des victimes.

Amen

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Edito

Merci pour ces 6 années à Ste-Foy-lès-Lyon

Dominique Njoko aube africaine

C’est avec beaucoup d’émotion que je vous dis non pas « adieu » mais « au-revoir » après 6 années de cheminement ensemble avec vous à Sainte-Foy-lès-Lyon. Avec vous, j’ai appris à être davantage prêtre et à exercer la charge de curé de paroisse. Vous m’avez beaucoup appris, beaucoup aidé. Il me semble même que c’est vous qui avez fait le principal, mon rôle consistant à vous soutenir, vous encourager ou accompagner vos initiatives… J’ai eu beaucoup de joie à vous servir.

Je garderai d’agréables souvenirs de tous ces moments. Je ferai mémoire de tout ce que Dieu a fait par et pour nous. Je pars avec le souvenir de tous vos visages et le cœur rempli de tous ces moments passés ensemble. J’ai essayé de faire de mon mieux. J’aurais pu faire beaucoup mieux. Je vous demande pardon pour tout ce que j’ai mal fait ou ce que je n’ai pas fait.

J’ai été émerveillé par le dynamisme et l’organisation de cette belle paroisse portée par des laïcs formidables. C’est pourquoi je tiens à redire que sans vous, le curé ne peut rien faire. Vous êtes les petites pierres qui servent à la construction de l’édifice, et chaque personne trouve sa place à l’intérieur de la bâtisse. Je suis plein de reconnaissance pour tous les bénévoles visibles et ceux qui travaillent dans la grande discrétion pour la mission. À tous ces hommes et ces femmes de l’ombre, je dis toute ma gratitude. Aux membres de l’Équipe d’Animation Pastorale qui se sont succédés durant mon mandat et qui m’ont accompagné dans ma mission de curé, j’adresse mes remerciements infinis pour leur présence fraternelle à mes côtés et leurs initiatives dans leurs pôles respectifs. Merci aux religieuses et religieux de m’avoir soutenu dans leurs prières quotidiennes. Je ne peux ne pas oublier mes confrères prêtres pour tous les moments de convivialité et pour la mission que nous avons portée ensemble dans la joie comme pasteurs. Merci aux élus de notre commune : à Madame le Maire, ses adjointes et adjoints pour celle belle collaboration qui existe entre la mairie et la paroisse.

Il y en a qui m’ont demandé dans quelle paroisse je vais travailler en quittant Sainte-Foy-lès-Lyon. Je n’ai pas de paroisse tout de suite après mon départ d’ici, parce que j’ai demandé à mon supérieur hiérarchique une année « sympathique » pour ne pas dire une année sabbatique. C’est pour faire la relecture de mes 31 années de prêtrise afin de repartir pour une autre aventure de la mission l’année suivante. Après mes vacances en famille (République Démocratique du Congo), je vais en septembre à Madagascar. Du 1er octobre au 10 janvier 2025, je me trouverai à Orly pour une expérience à l’aumônerie de l’aéroport d’Orly (rencontrer, discuter et réconforter les voyageurs). Du 10 au 31 janvier, je serai à Pontmain avec un passage à Dinar pour une session de 2 jours sur la transformation pastorale. Puis je passerai successivement à Strasbourg et Nice en février, à Aix-en-Provence (sur les pas de notre fondateur des oblats) en mars, en Sicile et à Rome (pour une expérience sur les missions populaires) en avril et finalement en Corse en mai. Je terminerai mon année sabbatique par une retraite ignatienne de 30 jours à Clamart, près de Paris, en juin. Après cette retraite, je pourrai être prêt pour recevoir ma nouvelle mission en juillet 2025.

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